Aide à la décision, aide à la connaissance
La modélisation oblige le modélisateur à une connaissance très complète du système existant. Nous sommes très loin de l’écriture d’un flowchart, même élaboré. Dans le cas très classique d’un modèle de flux de production, le modélisateur doit comprendre la nature des flux, leur logique d’orientation, les priorités dans leur acheminement et leur stockage, les contraintes de ressources et le pourquoi des décisions opérationnelles prises à chaque instant sur la ligne de production.
Le spécialiste Ordonnancement de cette ligne de production aura lui aussi une connaissance pointue du système. Mais malgré son expertise, s’il devait modifier certaines règles d’ordonnancement, et/ou les priorités à telle étape du process, et/ou augmenter la taille des lots, et/ou réduire l’encours total, etc. – il serait incapable (ni lui ni personne d’ailleurs !) de prédire les effets de ces modifications.
C’est pour cela que l’on fait des simulations, et c’est pour cela que modéliser/simuler est un métier à part entière.
Car il est possible de fournir au spécialiste Ordonnancement un modèle de simulation, où il retrouvera sa ligne avec ses flux et les comportements qu’il connaît. Il pourra « jouer avec le modèle », c’est-à-dire lancer des expériences, faire des hypothèses, affiner des scénarios, faire bouger des tas de paramètres, pour mieux comprendre les facteurs à fort impact ou au contraire les micro-ajustements, et les pistes d’amélioration. Une boîte à outils qu’il exploitera mieux que personne, au vu de son expertise sur la ligne de production et sur l’entreprise.
Comportement : on parle aussi volontiers de simulation comportementale pour évoquer la simulation de flux.